L'indice des actions mondiales MCSI World a perdu près de 20% en 2022, sa pire performance depuis 2008

En 2022, Wall Street enregistre sa plus forte baisse depuis 2008

Les trois principaux indices de Wall Street ont enregistré leur première baisse annuelle depuis 2018, alors que la Réserve fédérale américaine (Fed) a procédé cette année aux relèvements de ses taux au rythme le plus rapide depuis les années 1980. Les indices boursiers américains ont également enregistré leurs plus fortes baisses annuelles depuis la crise financière de 2008. En 2022, l'indice Dow Jones a cédé -9,40%, ou 3437,81 points, à 33 147,25 points. Le S&P-500, plus large, a perdu 957,06 points, soit -19,95%, à 3.839,50 points. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de -9,10% à 10 466,48 points. Les valeurs de croissances ont été affectées par la hausse des rendements obligataires durant l'année : Apple, Alphabet (maison-mère de Google), Microsoft, Nvidia, Amazon et Tesla font partie des valeurs du sous-indice des valeurs de croissance ayant enregistré les moins bonnes performances, accusant des baisses allant de 28% à 66%. Le secteur de l'Energie a de son côté engrangé des gains annuels de 58%, dus notamment à la hausse des prix du pétrole.

L'Europe aussi finit l’année dans le rouge

A Paris, le CAC 40 abandonne sur l'ensemble de l'année 9,46%. Le Dax allemand est en repli de 12,34% sur un an. Le Footsie britannique est le seul des grands indices européens à avoir enregistré un gain annuel de 0,91%. Les taux de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui ont été relevés de 425 points de base entre mars et décembre, le rythme le plus rapide depuis les années 1980, pourraient culminer à 4,96% mi-2023, selon le baromètre FedWatch. En zone euro, où le taux de dépôt de la Banque centrale européenne (BCE) était encore négatif au printemps dernier, les investisseurs s'attendent à ce qu'il remonte à 3,4% l'année prochaine. Au niveau sectoriel, l'énergie s'est distingué cette année: TotalEnergies, qui représente 10% du CAC 40, est en progression de plus de plus de 31%, dopé par l'envolée des cours du pétrole. Thales (+59,49%) signe la plus forte hausse du CAC 40 depuis le début de l'année. En revanche, les valeurs technologiques, sensibles aux taux d'intérêt, ont bu la tasse, à l'instar de Dassault Systèmes (-35,97%), Capgemini (-27,63%) ou Worldline (-25,46%).