L'Hebdo #050 : La mégatendance de la 5G, relever ou pas le taux d'endettement maximum et les fonds Article 9

📈 Les news qui ont fait bouger les marchés cette semaine

1. Les actions reculent légèrement vendredi et enregistrent leur plus forte perte hebdomadaire en six mois 

 

Le sentiment des investisseurs reste fragile après le repli induit par la Fed au cours des deux derniers jours. Les rendements obligataires restent proches de leurs nouveaux sommets cycliques mais ont baissé aujourd'hui, ce qui a donné un peu de répit aux investissements technologiques et de croissance pour surpasser les investissements de valeur. Le Nasdaq est resté largement inchangé, avec une progression d'Activision Blizzard, l'acquisition de la société de jeux par Microsoft pour 69 milliards de dollars étant sur le point de franchir le dernier obstacle réglementaire. Les actions européennes ont également clôturé en légère baisse, tandis que les prix du pétrole WTI ont dépassé les 90 dollars, soutenus par la nouvelle selon laquelle la Russie interdirait les exportations de carburant diesel et d'essence. Cette semaine, le CAC40 et l'Euro Stoxx 50 perdent respectivement 2,29% et 1,96%. Outre Atlantique, le Nasdaq 100, le S&P500 et le Dow Jones baissent quant à eux de 3,03%, 0,23% et 1,87%. Au Japon, le Nikkei 225 perd -3,07%. 

 

2. Les inquiétudes concernant les taux d'intérêt à long terme demeurent 

 

Les banques centrales mondiales ont mis en garde cette semaine contre les attentes prématurées de réduction des taux d'intérêt, ce qui a poussé les taux d'intérêt sur la courbe des rendements à des sommets pluriannuels. Alors que la Fed a probablement fini, ou presque, de relever les taux d'intérêt, les investisseurs se concentrent sur la suite. Les décideurs politiques prévoient deux baisses de taux en 2024, au lieu des quatre prévues par les marchés. La Fed prévoit une croissance plus forte, l'économie revenant à sa moyenne à long terme de 1,8 % de croissance du PIB avec une inflation de 2 % d'ici 2026. Il se dit que la fourchette des rendements à long terme pour les 12 prochains mois s'est élargie, en raison d'une économie plus résiliente plutôt que de prévisions d'inflation plus élevées. Mais avec un rendement à 10 ans de 4,5 %, il semblerait que le risque de baisse est plus important que le risque de hausse. La croissance devrait passer d'un niveau supérieur à la tendance à un niveau inférieur, l'inflation de base décélère, la politique de la Fed a atteint son maximum ou en est très proche et les valorisations des obligations sont historiquement attrayantes.

 

3. Slawomir Krupa (Société Générale) et son plan à horizon 2026 déçoivent 

 

12,5%. C’est la perte boursière subie par l’action Société Générale depuis la présentation par Slawomir Krupa de son plan à horizon 2026. Le grand oral du nouveau directeur général n’a pas convaincu, c’est le moins qu’on puisse dire. Les opérateurs se montrent déçus par plus d'un point : objectif de croissance de la rentabilité et des revenus revus à la baisse, manque de précisions sur les cessions d'actifs, moindre objectif de retour aux actionnaires... Slawomir Krupa, qui a pris les rênes de Société Générale en mai dernier succédant au mandat de 15 ans de Frédéric Oudéa, a déclaré avoir l'ambition de faire du groupe une banque "de premier plan robuste et durable" après des années de performances médiocres. La troisième banque française par capitalisation boursière vise ainsi un ratio de rentabilité des fonds propres tangibles (ROTE) de 9% à 10% en 2026, contre 5,6% déclaré à fin juin, grâce à l'amélioration de sa rentabilité et à la réduction de ses coûts. Elle vise en outre un coefficient d'exploitation inférieur à 60% en 2026, contre 75% au deuxième trimestre, avec une amélioration progressive à partir de 2024. Après avoir revu fortement en baisse leurs estimations concernant la banque et coupé leur objectif de cours, deux courtiers influents continuent malgré tout à croire dans le potentiel de l’action Société Générale. UBS et Jefferies recommandent de l’acheter pour viser 31 euros, soit 33% de plus que le prix actuel du titre.

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📰 Le dossier de la semaine : La mégatendance de la 5G (non ça ne concerne pas seulement votre réseau mobile)

Qu’est-il arrivé à la 5G ? Il y a quelques années, c’était le mot à la mode. Il semblait que chaque jour apportait une nouvelle histoire qui nous époustouflait avec la promesse des merveilleux progrès qu'elle permettrait. Mais ensuite est arrivée l’intelligence artificielle (IA). Et comme un jouet d’enfant, soudainement négligé lors de l’arrivée d’un jouet plus récent et plus brillant, la 5G est passé au second rang. 

Pourtant, quelque trois ans après le lancement commercial de la 5G, les entreprises n’auraient pas encore pris toute la mesure du potentiel du dernier standard de communications mobiles. Selon le cabinet d’études ABI Research, la 5G contribuera à hauteur de 508 milliards de dollars au PIB mondial d'ici 2030. Le secteur industriel et manufacturier devrait profiter pour près d'un tiers de cet apport de richesse, suivi par la production d'énergie (mines, pétrole, gaz), les transports, la santé et l'agriculture.

L’impact à venir de la 5G n’est donc pas moins révolutionnaire qu’il y a quelques années. La « vraie » 5G ne fait que démarrer et l’intelligence artificielle n’est pas une sorte de concurrent, obligeant les investisseurs à faire un choix. En fait, dans de nombreux cas d’utilisation, les applications d’IA nécessitent la 5G pour fonctionner à pleine capacité. Ce sont des technologies complémentaires. La 5G ouvre aussi la voie au « network slicing », soit la capacité de découper virtuellement un réseau en « tranches » afin de garantir une qualité de service de bout en bout pour des cas d’usage à très fortes exigences. Un enjeu clé dans une usine ou un bloc opératoire. Explications

 

I. La 5G ne se résume pas seulement à un smartphone plus rapide

 

La 5G remplace la 4G comme l'automobile a remplacé un buggy tiré par des chevaux. Par rapport à la 4G, la 5G fonctionne jusqu’à 100 fois plus rapidement et permet de multiplier par 10 le nombre de connexions. Cela réduit également ce qu'on appelle la « latence » d'un facteur 10. Comprenez qu'avec les réseaux 4G, il faudrait environ trois heures et demie pour télécharger les huit saisons de Game of Thrones, avec un réseau 5G il faudrait seulement deux minutes. 

 

Mais la 5G ne concerne pas seulement la vitesse à laquelle vous pouvez télécharger des données. Son énorme supériorité technologique sur la 4G signifie que des dizaines de nouvelles technologies pourraient désormais émerger et prospérer : 

  • Communications mobiles ;

  • Applications automobiles ; 

  • Internet des objets (tout ce qui concerne les appareils intelligents) ; 

  • Et le cloud computing.

 

Selon Leo Gergs, analyste chez ABI Research, la 5G répond aux différents besoins des entreprises aujourd'hui. Elle permet de pallier la pénurie de main-d'œuvre, de faire face à l'inflation et de réduire l'empreinte carbone. La 5G permet d'automatiser certaines tâches, ce qui peut contribuer à pallier la pénurie de main-d'œuvre. Par exemple, elle peut être utilisée pour contrôler des robots ou pour gérer des processus industriels. La 5G peut également contribuer à faire face à l'inflation en augmentant la productivité. En effet, elle permet de collecter et de traiter des données plus rapidement, ce qui peut conduire à des gains de productivité. Enfin, la 5G peut contribuer à réduire l'empreinte carbone des entreprises. Par exemple, elle peut être utilisée pour connecter des objets connectés qui peuvent collecter des données sur la consommation d'énergie.

 

En France, les premiers grands retours d'expérience de la 5G dans l'industrie commencent à émerger. Alcatel Submarine Networks a déployé un réseau 5G privé sur son site de Calais, qui couvre 11 bâtiments sur une surface totale de 50 000 m². ArcelorMittal, quant à lui, mise sur la 5G pour favoriser le travail en mobilité et décarboner son activité.

 

II. L'IA a besoin de la 5G : ce ne sont en aucun cas des concurrents

 

Alors que l'intelligence artificielle est devenue l'une des tendances la plus importante, la 5G est devenue son plus grand allié. L'intelligence artificielle est utilisée dans une grande variété de domaines et d'industries. Elle aide les entreprises à mieux comprendre leurs clients, elle peut automatiser les processus et même améliorer les systèmes qui composent une entreprise, comme sa chaîne d'approvisionnement. Aujourd'hui, la 5G est immensément plus puissante que son prédécesseur, la 4G, et dans cette optique, il n'est pas surprenant d'apprendre que la 5G est désormais le couteau de l'armée de la connectivité, car elle peut relier des millions d'appareils IoT et, dans le même temps, servir aux utilisateurs du métavers la réalité virtuelle en temps réel.

 

Ce qui est encore plus intéressant, c'est la façon dont l'IA atteint de nouveaux sommets dans le contexte de l'industrie 4.0, car la 5G lui permet de connecter chaque outil, personne et machine. Par exemple, avec une caméra 5G sans fil, vous serez en mesure de contrôler un bras de robot, de piloter des robots dans des entrepôts, ou même de mesurer les performances de chaque outil porté à la main dans une chaîne de fabrication automobile. Grâce à ce duo, la multinationale d'ingénierie, et de technologie, Bosch, a même pu prouver comment elle pouvait économiser jusqu'à 800K€ par an d'énergie et de matières premières, pour chacune de ses usines.  

 

Dans quels secteurs l'IA et la 5G fonctionnent-elles ensemble ? Le secteur de la santé peut appliquer la 5G et l’IA à de nouvelles fonctions technologiques impressionnantes. Par exemple, l’utilisation des réseaux 5G permettra aux médecins d’effectuer des interventions chirurgicales à distance à l’aide de robots alimentés par l’IA. Cela rendra les soins de santé plus accessibles et plus efficaces, en particulier dans les zones reculées ou mal desservies. En Chine, l'Université médicale du Fujian a réalisé la toute première opération chirurgicale à distance utilisant une connexion 5G en 2019. Un médecin situé à environ 50 kilomètres de l'hôpital a effectué l'opération de 60 minutes en visionnant un flux vidéo en direct de haute qualité provenant du réseau 5G, et puis contrôlé un robot sur le réseau pour effectuer la procédure lui-même. Ce n’est pas une mince affaire, et ce n’est qu’une des millions de possibilités offertes par la 5G.

 

III. Comment investir dans la 5G ? 

 

La 5G est un écosystème tentaculaire, offrant de nombreuses façons d’investir.

Vous avez les opérateurs sans fil 5G, notamment T-Mobile, Verizon et AT&T, il y a les fabricants d'appareils 5G Apple, Samsung et Google. Il y a aussi les sociétés d'infrastructure 5G telles que Nokia et Ericsson. Et n'oubliez pas les semi-conducteurs ou même les entreprises de tours 5G.

 

Si vous souhaitez un moyen simple, en un clic, de vous exposer à la tendance générale, vous pouvez investir via la voie des ETF. Par exemple, il y a l’ETF Defiance 5G Next Gen Connectivity ( FIVG ). Ses 10 principaux titres sont :

  • Semi-conducteurs NXP

  • Appareils analogiques

  • Technologie Marvell

  • DMLA

  • Nokia

  • Akamai

  • T Mobile

  • Verizon

  • Éricsson

  • American Tower Corp.

 

Vous avez aussi Neuberger Berman qui commercialise Neuberger Next Generation Connectivity (5G) Strategy (code Isin : IE00BMD7ZB71), l’un des tous premiers fonds dédiés à la thématique de la 5G. Le fonds est investi dans 40 à 60 sociétés, dont plus la moitié de la croissance bénéficiaire proviendra de la mise en place de la 5G. L’échantillon éligible se compose de plus de 200 titres parmi les plus de 3.000 recensés dans les indices mondiaux. La sélection de titres se fait à partir de critères financiers et extra-financiers (ESG). Dans la phase initiale de déploiement de la 5G, les entreprises liées à l’infrastructure du réseau sont privilégiées, alors qu’une plus grande exposition aux fournisseurs d’applications et de services se produira dans la dernière phase de développement de la 5G. Après une terrible année 2022, le fonds performe de 16,92% depuis le début de l'année (données au 20/09/2023). 

 

Comme pour tous les investissements, il existe des risques associés à l’investissement dans les entreprises axées sur la 5G. La croissance est rarement linéaire et dépend des mises à jour du matériel des consommateurs et des entreprises. La fabrication de semi-conducteurs et de dispositifs est un secteur particulièrement cyclique, ce qui signifie que la volatilité du cours des actions peut être élevée. Il existe également le risque qu’une bulle spéculative se développe dans l’ensemble du secteur. Ce risque peut être réduit en étalant les investissements dans le temps, plutôt qu’en essayant d’anticiper le marché.

Un autre risque à ne pas oublier est que les leaders actuels du marché peuvent faire face à la concurrence de nouveaux services de communication. Le succès de T-Mobile illustre comment les fortunes peuvent rapidement changer lorsque de nouvelles technologies apparaissent.

 

 

Pour conclure, retenez que la révolution 5G ne fait que commencer. Nous ne pouvons même pas commencer à deviner aujourd’hui quelles variétés ou quels volumes de merveilles compatibles 5G deviendront la nouvelle norme d’ici 2030. Mais nous pouvons facilement deviner que la révolution 5G créera de nombreuses opportunités d’investissement exceptionnelles au cours des prochaines années.
 

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🏠 Immobilier : Relever le taux d'endettement maximum, bonne ou mauvaise solution?

Le ministère des Finances étudie la possibilité d'assouplir les conditions de crédit pour favoriser la relance des acquisitions dans l'immobilier, a indiqué dimanche le président de la commission des Lois de l'Assemblée nationale Sacha Houlié (Renaissance). Bruno Le Maire «a dit étudier cette hypothèse», a assuré le député de la Vienne sur France info. Selon lui, les pistes possibles seraient de desserrer quelques conditions soit le taux d'endettement maximum de 35%. Mais est-ce une bonne solution ? 

 

La mesure d'un relèvement du taux d'endettement maximum est soutenue par certains acteurs, comme les promoteurs immobiliers et les agences immobilières. Ils estiment que cette mesure permettrait de relancer le marché immobilier et de favoriser l'accession à la propriété. Les partisans d'un relèvement du taux d'endettement maximum avancent plusieurs arguments. Tout d'abord, il permettrait de relancer le marché immobilier. En France, le taux d'accession à la propriété est en baisse depuis plusieurs années. Un relèvement du taux d'endettement maximum permettrait aux ménages modestes d'accéder à la propriété, ce qui stimulerait l'activité économique. Deuxièmement, il favoriserait l'égalité des chances. Le taux d'endettement maximum actuel est plus restrictif pour les ménages modestes, qui ont des revenus plus faibles et donc un budget plus serré. Un relèvement du taux d'endettement maximum permettrait à ces ménages de bénéficier des mêmes opportunités que les ménages plus aisés. Enfin, il permettrait de réduire les inégalités territoriales. Le marché immobilier est plus dynamique dans certaines régions que dans d'autres. Un relèvement du taux d'endettement maximum permettrait aux ménages de pouvoir acheter un logement dans la région où ils souhaitent vivre, quelle que soit sa localisation.

 

Cependant, cette mesure est également critiquée par certains acteurs, comme les associations de consommateurs et les établissements de crédit. Ils estiment que cette mesure augmenterait le risque de surendettement et pourrait nuire à la solvabilité des ménages. En réponse aux arguments favorables cités précedemment, les opposants à un relèvement du taux d'endettement maximum indique que cette décision augmenterait le risque de surendettement. En augmentant le montant des prêts que les banques peuvent accorder, un relèvement du taux d'endettement maximum pourrait exposer les emprunteurs à un risque de surendettement plus élevé. Aussi, il favoriserait l'inflation. En augmentant la demande de logements, un relèvement du taux d'endettement maximum pourrait contribuer à faire monter les prix de l'immobilier, ce qui pourrait alimenter l'inflation. Eux pensent plutôt qu'un relèvement du taux pourrait creuser les inégalités. Selon eux, un relèvement du taux d'endettement maximum pourrait profiter davantage aux ménages les plus aisés, qui ont déjà un patrimoine immobilier important.

 

La question du relèvement du taux d'endettement maximum est complexe et suscite des débats passionnés. Les arguments en faveur et en défaveur de cette mesure sont bien étayés et il est difficile de trancher de manière définitive. Deux recommandations me semblent importantes. D'une part, en l'absence de consensus, il faut mener des études approfondies pour évaluer les impacts potentiels d'un relèvement du taux d'endettement maximum. Ces études doivent prendre en compte les différents risques et les bénéfices potentiels de cette mesure. D'autre part, si un relèvement du taux d'endettement maximum était décidé, il serait important de mettre en place des mesures de protection des emprunteurs contre le surendettement. Ces mesures pourraient par exemple inclure des obligations de conseil et d'information renforcées pour les emprunteurs, ou bien la mise en place de dispositifs de prévention et de traitement du surendettement.

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🏦 Investissement : Qu'est-ce qu'un fonds classé Article 9 ?

Le règlement européen sur la divulgation des informations en matière de durabilité dans le secteur des services financiers (SFDR) a été adopté en 2019. Il vise à améliorer la transparence et la comparabilité des informations en matière de durabilité fournies par les acteurs financiers, afin de faciliter les choix d'investissement des particuliers et des professionnels.

 

Le règlement SFDR distingue trois catégories de produits financiers durables :

  • Les fonds Article 8, qui prennent en compte des facteurs ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) dans leur stratégie d'investissement, sans en faire un objectif principal.

  • Les fonds Article 9, qui ont un objectif d'investissement durable, contribuant à un objectif environnemental ou social, sans causer de préjudice significatif à d'autres objectifs environnementaux ou sociaux.

  • Les fonds Article 6, qui ne répondent pas aux critères des articles 8 ou 9.
     

Selon une enquête du 30 juin 2022 réalisée par Novethic, il y aurait 877 fonds estampillés article 9 et l’encours sous gestion s’élève à 361 milliards d’euros. 

 

Quelles sont les caractéristiques des fonds Article 9 ? 

 

Pour qu'un fonds soit référencé comme Article 9, il doit répondre à un certain nombre de critères, comme notamment :

  • avoir un objectif d'investissement durable, contribuant à un objectif environnemental ou social, sans causer de préjudice significatif à d'autres objectifs environnementaux ou sociaux ;

  • publier une déclaration d'impact ESG, qui décrit comment ils contribuent à la réalisation des objectifs de développement durable des Nations Unies ;

  • respecter les exigences de reporting ESG du règlement SFDR. 
     

Il existe de nombreux fonds Article 9 disponibles sur le marché, qui investissent dans une variété d'actifs, notamment des actions, des obligations, des fonds immobiliers et des fonds de matières premières. Le fonds Amundi ISR World par exemple est un fonds actions mondial qui investit dans des entreprises qui contribuent à la transition vers une économie durable. Vous avez aussi L'ETF Lyxor ETF MSCI Europe Sustainable Leaders qui est un fonds indiciel qui investit dans des actions européennes de grandes capitalisations qui présentent des performances ESG élevées. BNP Paribas Energy Transition, Axa IM Climate Transition Euro... En résumé, vous avez le choix. 


Quels sont les avantages des fonds Article 9 ? 

 

Les fonds Article 9 présentent un certain nombre d'avantages. Parmi ces avantages, on va retrouver : 

  • Ils permettent aux investisseurs de contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable des Nations Unies ;

  • Ils peuvent offrir une meilleure performance ESG que les fonds traditionnels ;

  • Ils peuvent être plus résilients aux risques ESG. 
     

Mais ces avantages sont à contrebalancés avec des limites évidentes. 

 

Quelles sont les limites des fonds Article 9 et de la réglementation SFDR ? 

 

La limite qui est la plus montrée du doigt est que la règlementation européenne impose la publication d'une méthode : elle ne garanti pas que l'ensemble du fonds soit vertueux. "Ce n'est pas un label", insiste Clémence Lacharme, manager chez Carbone 4, un cabinet de conseil sur les enjeux de climat. Suivre ces articles ne demande pas de passer au préalable devant un jury, mais les contrôles seront faits a posteriori. La surveillance de la trajectoire vers les objectifs de long terme pose aussi question. Les fonds peuvent "prendre des engagements de réductions sur plusieurs années" et s'écarter des objectifs en cours de route sans être sanctionnés pointe-t-elle. 
 

 

Pour conclure, les fonds Article 9 sont une option intéressante pour les investisseurs qui souhaitent contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable des Nations Unies. Cependant, il est important de bien comprendre les risques et les avantages de ce type de fonds avant d'investir.

Avant de choisir votre fonds Article 9, je vous conseiller de bien prendre en compte l'objectif d'investissement du fonds, la stratégie d'investissement et de bien étudier les frais. 
 

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💸 Les annonces d’entreprises à noter de la semaine :

  • Bouygues a déposé un projet d'offre publique de retrait pour les titres Colas à 175€ l'action.

 

  • En Chine, Country Garden, à court de liquidités, est confronté à une nouvelle échéance de paiement d'un coupon en dollars, pendant que China Evergrande chute après l'arrestation de plusieurs membres de son service de gestion de patrimoine.

 

  • Le président turc Erdogan demande à Musk de construire une usine Tesla en Turquie. D'ailleurs, Tesla et l'Arabie saoudite ont entamé des discussions en vue de construire une usine de fabrication de véhicules électriques dans le pays.

 

  • Le trafic total du groupe Aéroports de Paris en hausse de 13,6% en août.

 

  • Rallye, la maison-mère de Casino, dépose un recours contre la lourde amende infligée par l'AMF.

 

  • Amazon envisage d'embaucher le chef de produit de Microsoft qui quitte son poste.

 

  • Le procès de l'ancien patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn contre Nissan a débuté à Beyrouth.

 

  • Philip Morris remet en question son pari de 2 Mds$ sur les médicaments en étudiant la mise en vente de sa division dédiée, selon le Wall Street Journal.

 

  • Walt Disney prévoit d'investir 60 Mds$ dans sa division parcs, expériences et produits sur 10 ans. 

 

  • SoftBank devrait recevoir 5,1 Mds$ de l'introduction en bourse réussie d'Arm Holdings aux ÉtatsUnis.

 

  • Carrefour conclut un accord en vue de l'acquisition de 47 magasins sous enseigne Supercor en Espagne auprès d'El Corte Ingles pour 60 M€.

 

  • Le renouvellement du mandat de Patrick Pouyanné à la tête de TotalEnergies sera proposé à la prochaine assemblée générale.

 

  • Sanofi prévoit une amélioration de sa marge brute en 2023.

 

  • Six cadres d'une filiale de Vinci auditionnés par les enquêteurs dans le cadre des enquêtes sur les chantiers au Qatar.

 

  • Permira et Blackstone courtisent Adevinta, qui possède notamment Le Bon Coin.

 

  • Jaguar a signé un accord avec Tesla pour permettre l'accès à plus de 12 000 superchargeurs à l'aide du connecteur NACS.

 

  • Coty va de l'avant avec son projet de cotation à la Bourse de Paris, selon Bloomberg.

 

  • Google envisage d'abandonner Broadcom comme fournisseur de puces d'IA (déjà annoncé en séance hier).

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Source : Les Echos, Investir, Investing, ZoneBourse, Reuters, ABC Bourse

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