Les news qui ont fait bouger les marchés cette semaine

1.     Des signes d'assouplissement de la politique zéro Covid chinoise

A l’autre bout du monde, les officiels chinois ont l’air de vouloir abandonner une politique zéro-covid qui pèse sur le moral des ménages et sur l’activité économique. Pékin a fini par écouter la colère de la rue. Après une semaine de protestations exceptionnelles, menées à la fois par des étudiants et des résidents en colère contre leur confinement, les autorités chinoises ont annoncé, jeudi 1er décembre, l’entrée dans une « nouvelle phase ». L’annonce intervient également à un moment charnière, après presque trois ans d’une politique zéro Covid draconienne. C’est un levier non négligeable pour l’économie mondiale, mais un levier qui reste à confirmer.

2.     Une FED plus accommodante au sujet d'un ralentissement du rythme de remontée des taux dès décembre

Les marchés continuent à surréagir aux nouvelles susceptibles de faire pencher la politique monétaire américaine d'un côté ou de l'autre. En milieu de semaine, Jerome Powell a prononcé un discours qui a plu à ceux qui pensent que les taux vont atteindre un pic d'ici le milieu de l'année prochaine, grâce à une modération de l'inflation et à un atterrissage en douceur de l'économie. Le président de la Fed a confirmé que " le moment de ralentir le rythme des hausses de taux pourrait arriver dès la réunion de décembre», insistant cependant sur le fait qu' " il faudra continuer ce resserrement monétaire ". Une hausse des taux de 50 points de base est désormais très largement anticipée par le marché. Les rendements obligataires ont baissé, les actifs à risque ont rebondi et le dollar a été mis sous pression. La devise américaine reculait contre les principales devises au lendemain de l'intervention du président de la Fed. L'euro gagne 0,85% à 1,0496 dollar tandis que la livre sterling progresse de 1,61% à 1,2256 dollar vers 17h30. Une hausse des taux de 50 points de base est désormais très largement anticipée par le marché.

3.     La publication du rapport mensuel sur l'emploi américain jette un froid

C’est paradoxal mais la publication cette semaine des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis en novembre a jeté un froid : le marché du travail est toujours en surchauffe (263K non agricoles contre 200K attendu) et les salaires continuent de monter (hausse de 0,6%). Par conséquent, les investisseurs craignent que la Fed n'ait à augmenter les taux plus longtemps que prévu. Cela a engendré des prises de bénéfices ce vendredi. Le taux de chômage est passé de 3,7% à 3,5%. Ce qui représente son plus bas niveau depuis le début de la crise sanitaire. Les secteurs de l’hôtellerie et des loisirs, ainsi que celui des soins de santé, ont le plus embauché le mois dernier, tandis que l'emploi a diminué dans les secteurs du transport, du stockage et des activités financières.

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