L'Hebdo #042 : N'ayez plus peur d'investir sur les marchés financiers, le déficit foncier et 3 actions e-commerce à suivre

Sommaire :

Le dossier de la semaine

Surmonter sa peur de commencer à investir sur les marchés

Immobilier

Le déficit foncier : un levier d’optimisation fiscale en immobilier

Investissement

3 actions e-commerce qui pourraient être le prochain Amazon

Les news qui ont fait bouger les marchés cette semaine

1. Augmentation synchronisée des taux d'intérêt par la Fed et la BCE

 

Mercredi dernier, la Federal Reserve des États-Unis a annoncé une augmentation attendue de son taux directeur de 0,25%, portant les taux des fonds fédéraux à une plage de 5,25% à 5,50%. Le lendemain, la Banque Centrale Européenne (BCE) a emboîté le pas avec une neuvième hausse de ses taux depuis juillet 2022, cette fois de 25 points de base, faisant passer le taux de refinancement à 4,25% et le taux de facilité de dépôt à 3,75% en Europe. Ces développements ont été bien reçus par le marché financier, qui a vu ses indices se renforcer à la suite de ces annonces.

Du côté de l'Asie, la Banque du Japon, un des rares acteurs à poursuivre une politique monétaire ultra-accommodante, a décidé de maintenir ses taux à un niveau très bas. Cependant, elle a élargi son plafond de 0,5% à 1%, laissant entrevoir une possible normalisation de sa politique monétaire à l'avenir sans pour autant modifier son taux directeur.

 

2. Les bénéfices continuent d'affluer 

 

Les bénéfices continuent d'affluer. Près de la moitié des entreprises du S&P 500 ont publié leurs résultats après cette semaine, et d'autres devraient le faire la semaine prochaine, notamment Apple et Amazon jeudi. Jusqu'à présent, 80 % des entreprises dépassent les estimations de bénéfices, surprenant positivement de 6 %, ce qui est légèrement inférieur à la moyenne sur 5 ans. Depuis que les marchés actions ont touché le fond il y a un peu plus de neuf mois, la hausse de 28 % de l'indice S&P 500 a été alimentée par l'augmentation des valorisations. Mais l'avantage de la hausse des valorisations étant probablement derrière nous, les bénéfices devront maintenant faire le gros du travail pour stimuler les gains au cours du second semestre de l'année. Si les estimations consensuelles se confirment, le deuxième trimestre marquera la pire baisse des bénéfices trimestriels de ce cycle, mais aussi la fin de la baisse des bénéfices. Les bénéfices du S&P 500 devraient chuter de 7,7 %, avant que la croissance ne devienne positive au troisième trimestre et ne rebondisse encore en 2024. 

 

3. Croissance : l'économie française résiste

 

Malgré un environnement économique difficile marqué par des prix élevés et une consommation en déclin constant, l'économie française a enregistré une croissance de 0,5 % au deuxième trimestre 2023, d'après les chiffres de l'Insee publiés le vendredi 28 juillet. Ce chiffre dépasse largement les prévisions initiales de 0,1 %. Cependant, l'optimisme est modéré par la révision à la baisse de l'activité du premier trimestre (0,1 %, contre 0,2 % initialement). À la mi-année, le taux de croissance accumulé atteint 0,8 %, un chiffre proche de la prévision de croissance de 1 % pour 2023 établie par le gouvernement dans ses prévisions budgétaires. En 2022, l'économie française avait crû de 2,5 %.

L'augmentation significative des exportations (+ 2,6 %) a soutenu l'activité économique au deuxième trimestre, alors que la demande intérieure est restée faible. La consommation des ménages a diminué de 0,4 %, suite à un début d'année stagnant. Cependant, la production a connu une accélération durant la période d'avril à juin (+ 0,8 %, après + 0,4 % au premier trimestre). 

En même temps, l'inflation continue de diminuer légèrement : la hausse des prix sur une année se situe à 4,3 % en juillet, contre 4,5 % en juin, toujours selon les données publiées le vendredi 28 juillet. Cette diminution est due à une nouvelle baisse des prix de l'énergie et à une réduction de ceux de l'alimentation, pour le quatrième mois consécutif.

 

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Le dossier de la semaine : Surmonter sa peur de commencer à investir sur les marchés

Il est tout à fait naturel de ressentir de l'anxiété ou de la peur lorsque l'on prend des décisions financières importantes comme l'investissement. L'investissement, quel qu'il soit, comporte des risques. En règle générale, plus vous prenez de risques, plus vous avez de chances de gagner de l'argent. Certains investissements, tels que les livrets d'épargne, présentent des niveaux de risque extrêmement faibles : mais beaucoup d'autres, y compris les actions, présentent des niveaux de risque modérés à élevés.

Bien que tout investisseur souhaite obtenir le rendement le plus élevé possible, nombreux sont ceux qui n'ont pas la tolérance au risque nécessaire pour s'aventurer dans des investissements plus volatils. Mais même si vous avez une aversion pour le risque, vous voudrez placer votre argent de manière à pouvoir au moins suivre l'inflation et ne pas perdre le pouvoir d'achat de votre argent.

Alors voici quelques suggestions pour faire vos premiers pas et vous permettre d'investir même si vous avez peur de perdre de l'argent.

 

Utiliser de l'argent fictif
L'un des meilleurs moyens d'apprendre comment fonctionnent les investissements est d'utiliser de l'argent "factice". De nombreux sites web, dont certains sont proposés par des sociétés de courtage, vous permettent d'ouvrir des comptes fictifs et d'investir gratuitement en utilisant de l'argent fictif. En investissant de cette manière, vous pouvez vous faire une idée du fonctionnement des marchés et des investissements sans risquer l'argent que vous avez durement gagné.

 

S'éduquer financièrement

Acquérir une éducation financière est sans doute le premier pas et le plus fondamental pour surmonter la peur d'investir sur les marchés financiers. Cela signifie consacrer du temps et des efforts pour comprendre les principes de base de l'investissement, le fonctionnement des différents marchés financiers et les différents types de produits d'investissement disponibles.

Cela peut impliquer de lire des livres sur l'investissement, de suivre des cours en ligne, de regarder des vidéos éducatives, de lire des articles de presse financière, ou même d'assister à des séminaires ou des ateliers. L'objectif est de vous familiariser avec les termes financiers courants, les mécanismes qui régissent la hausse ou la baisse des valeurs d'investissement, et les stratégies pour diversifier votre portefeuille et minimiser les risques.

Plus vous en savez sur l'investissement, plus vous serez à même de prendre des décisions éclairées et rationnelles. En comprenant ce que vous faites, vous pouvez réduire l'incertitude qui entoure souvent l'investissement. Cela peut, à son tour, atténuer votre peur des marchés financiers.

De plus, avec une éducation financière, vous serez moins susceptible de tomber dans des pièges d'investissement ou de faire des erreurs coûteuses. Par exemple, vous pourrez mieux comprendre l'importance de la diversification, pourquoi vous ne devriez pas essayer de "battre le marché" et comment les émotions peuvent souvent conduire à de mauvaises décisions d'investissement.

L'éducation financière est un outil puissant qui peut vous aider à naviguer en toute confiance dans le monde de l'investissement. Il n'est jamais trop tard pour commencer à apprendre, et plus vous en savez, plus vous serez à même de faire des choix d'investissement judicieux qui peuvent vous aider à atteindre vos objectifs financiers à long terme.

 

Commencez lentement
Si vous avez une aversion pour le risque, envisagez de faire vos premiers investissements à petits pas. Par exemple, si vous avez 10 000 € à investir, commencez par 1 000 €, voire 500 €. Vous pourrez ainsi vous familiariser avec les risques liés à votre argent sans craindre de perdre la totalité de votre mise de fonds.

Les marchés financiers sont sujets à des fluctuations et il est normal de voir la valeur de vos investissements monter et descendre. En commençant petit, vous pouvez vous habituer à cette volatilité sans trop de stress. Au fur et à mesure que vous prenez confiance dans vos investissements, vous pouvez commencer à investir davantage. 

 

Commencer par un fonds indiciel S&P 500
Un fonds indiciel S&P 500 suit le rendement de l'indice dont il porte le nom, qui est souvent utilisé comme indicateur du marché global. Avec des sociétés comme Apple, Microsoft, Amazon, Berkshire Hathaway et Alphabet (anciennement Google) qui dominent l'indice, vous savez que vous investirez dans les sociétés les plus grandes et les plus connues des États-Unis.
Les fonds indiciels peuvent généralement être achetés sans commission et leurs frais courants sont faibles, ce qui en fait un excellent moyen de commencer à investir à moindre coût. Le PDG milliardaire de Berkshire Hathaway, Warren Buffett, surnommé "l'Oracle d'Omaha", a répété à maintes reprises que les fonds indiciels à faible coût constituaient la meilleure option pour la plupart des investisseurs.
 

Diversifier
La diversification est l'un des moyens les plus efficaces et les plus simples de réduire le risque dans votre portefeuille. La diversification consiste à détenir une variété d'investissements qui n'évoluent pas nécessairement en tandem, de la même manière.
Cela permet non seulement de réduire le risque lié à la détention d'un seul investissement, mais aussi de réduire la volatilité globale de votre portefeuille, car certains de vos investissements évolueront à la hausse, tandis que d'autres seront à la baisse. Au final, la volatilité de l'ensemble de votre portefeuille sera réduite, ce qui rendra votre parcours plus harmonieux.

Bien qu'il s'agisse d'une stratégie d'investissement solide pour tous les investisseurs, elle est particulièrement importante pour ceux qui ont peur de perdre de l'argent, car elle permet de réduire les hauts et les bas extrêmes liés à la détention d'un seul investissement.

 

Ajoutez régulièrement de l'argent
Ajouter régulièrement de l'argent à votre compte est un excellent moyen d'atténuer les hauts et les bas de votre portefeuille. Lorsque le marché est à la baisse, vous achetez plus d'actions à bas prix. Lorsque le marché est à la hausse, vous achetez moins d'actions lorsqu'elles sont chères.

Vous éliminez ainsi le risque de placer tout votre argent au sommet du marché, ce qui est l'une des plus grandes craintes de la plupart des investisseurs peu enclins à prendre des risques. Cela garantit également que vous achèterez pendant les périodes où le marché est à la baisse, ce qui est un excellent moyen d'augmenter les rendements à long terme.

 

Établir un plan d'investissement à long terme

Établir un plan d'investissement à long terme est une étape essentielle pour faire face à la peur d'investir sur les marchés financiers. Cette démarche implique de prendre le temps de réfléchir à vos objectifs financiers, à votre tolérance au risque et à la manière dont vous pouvez atteindre vos objectifs par le biais d'investissements judicieux.

Premièrement, vous devez déterminer quels sont vos objectifs financiers. Ces objectifs pourraient inclure la préparation de votre retraite, l'achat d'une maison, le financement des études de vos enfants, ou toute autre dépense importante à laquelle vous vous attendez à l'avenir. Avoir une idée claire de vos objectifs peut vous aider à définir une stratégie d'investissement qui vous aidera à les atteindre.

Ensuite, vous devez évaluer votre tolérance au risque, c'est-à-dire dans quelle mesure vous êtes à l'aise avec l'idée de risquer de perdre de l'argent. Cela peut dépendre de nombreux facteurs, dont votre situation financière actuelle, votre âge, vos obligations familiales et votre personnalité. Par exemple, si vous êtes près de la retraite ou si vous avez de nombreuses personnes à charge, vous pouvez avoir une tolérance au risque plus faible que quelqu'un de jeune et sans engagements financiers majeurs.

Une fois que vous avez une idée claire de vos objectifs et de votre tolérance au risque, vous pouvez commencer à élaborer une stratégie d'investissement. Cela pourrait signifier diversifier vos investissements pour minimiser le risque, ou investir dans certaines classes d'actifs qui correspondent à votre profil de risque. Par exemple, si vous êtes prêt à prendre plus de risques pour obtenir des rendements potentiellement plus élevés, vous pourriez investir une plus grande proportion de votre portefeuille en actions. Si vous êtes plus prudent, vous pourriez opter pour des obligations ou des fonds de placement à faible risque.

L'un des aspects les plus importants d'un plan d'investissement à long terme est de s'y tenir, même lorsque les marchés sont volatils. Les fluctuations du marché peuvent être effrayantes, mais il est important de résister à l'envie de prendre des décisions impulsives. Avec un plan solide en place, vous pouvez avoir la confiance nécessaire pour rester sur la bonne voie et poursuivre vos objectifs, même dans les moments difficiles. En fin de compte, un plan d'investissement à long terme vous donne un sentiment de contrôle sur votre avenir financier, ce qui peut grandement contribuer à réduire la peur d'investir sur les marchés financiers.

 

Faites vous accompagner par un conseiller financier

Consulter un conseiller financier est une autre approche qui peut aider à surmonter la peur d'investir sur les marchés financiers. Un conseiller financier est un professionnel qui possède une connaissance approfondie des marchés financiers, des produits d'investissement et des stratégies d'investissement. Il peut vous aider à comprendre vos options d'investissement, à évaluer votre situation financière et à déterminer votre tolérance au risque.

Avec un conseiller financier, vous pouvez élaborer une stratégie d'investissement adaptée à vos besoins spécifiques et à vos objectifs financiers. Par exemple, si vous visez une croissance à long terme pour la retraite, votre conseiller peut vous recommander un portefeuille diversifié d'actions, d'obligations et d'autres investissements. Si vous avez besoin de revenus réguliers, il peut vous suggérer des produits d'investissement qui génèrent des dividendes ou des intérêts.

Un conseiller financier peut également vous aider à naviguer dans les fluctuations du marché et à prendre des décisions d'investissement rationnelles. Par exemple, lors d'un ralentissement du marché, il peut vous conseiller de rester concentré sur vos objectifs à long terme plutôt que de vendre par peur.

Cependant, il est important de choisir un conseiller en qui vous avez confiance et qui comprend vos objectifs financiers. N'hésitez pas à poser des questions sur ses qualifications, son expérience, sa philosophie d'investissement et sa structure de frais.

En bref, travailler avec un conseiller financier peut vous fournir des conseils professionnels et personnalisés, ce qui peut augmenter votre confiance en vos décisions d'investissement et réduire votre niveau d'anxiété.

 

En conclusion, il est tout à fait normal d'avoir peur d'investir sur les marchés financiers, surtout lorsque l'on débute. Investir peut sembler intimidant, mais avec la bonne approche, cela peut devenir une expérience enrichissante et profitable. N'oubliez pas que la peur est souvent le résultat d'une incertitude et que, avec la connaissance, un plan solide et des conseils professionnels, vous pouvez transformer cette incertitude en confiance. Alors, n'hésitez pas à faire le premier pas, à vous éduquer et à commencer votre voyage d'investissement. L'avenir financier que vous souhaitez est à votre portée.

 

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Immobilier : Le déficit foncier : un levier d’optimisation fiscale en immobilier

L'immobilier est connu pour être un secteur offrant diverses possibilités en matière d'optimisation fiscale. Parmi celles-ci, le dispositif du déficit foncier se démarque comme une solution particulièrement intéressante pour les investisseurs immobiliers. 

 

Comprendre le déficit foncier
Le déficit foncier est une situation fiscale qui se produit lorsque les charges liées à un bien immobilier loué non meublé sont supérieures aux revenus locatifs générés. Les charges déductibles peuvent inclure des dépenses telles que les intérêts d'emprunt, les frais de gestion, les taxes foncières, mais aussi les travaux d'entretien et de réparation.

Concrètement, si un propriétaire perçoit 10 000 euros de loyers sur une année, mais qu'il engage 15 000 euros de charges déductibles sur la même période, il est en situation de déficit foncier de 5 000 euros.

 

Les avantages du déficit foncier
Le principal avantage du déficit foncier est son impact sur l'impôt sur le revenu. En effet, le déficit foncier est déductible du revenu global de l'investisseur dans la limite de 10 700 euros par an. Ainsi, si un investisseur se trouve dans une tranche d'imposition de 30%, un déficit foncier de 10 000 euros lui permettrait d'économiser 3 000 euros d'impôts.

Au-delà de ce plafond, le solde du déficit est reportable sur les revenus fonciers des dix années suivantes. Cela permet à l'investisseur de compenser les revenus fonciers futurs et donc de réduire son imposition sur le long terme.

 

Exemple de calcul de déficit foncier

Matthieu loue un appartement non meublé en année N.

Ses revenus fonciers et ses charges se répartissent de la manière suivante :

 

  • Revenus fonciers perçus + 1 500 €

  • Intérêts d’emprunt - 2 100 €

  • Autres charges  - 2 900 €

  • Déficit foncier = - 3 500 €
     

Le déficit provient donc à hauteur de 600 € des intérêts d'emprunt (1 500 – 2 100) et à hauteur de 2 900 € des autres dépenses. Seule la somme de 2 900 € est imputable sur le revenu global.

Le reste du déficit, soit 600 €, sera imputable sur les revenus fonciers des dix années suivantes.

 

Conditions et limites du déficit foncier
Pour bénéficier du déficit foncier, plusieurs conditions doivent être remplies. Premièrement, le bien immobilier doit être loué non meublé et le propriétaire doit opter pour le régime réel d'imposition. Deuxièmement, seules les dépenses d'entretien, de réparation et d'amélioration sont déductibles. Les dépenses de construction ou d'agrandissement ne sont pas déductibles.

Il faut aussi noter que le déficit foncier ne peut pas être utilisé pour compenser les autres types de revenus, comme les salaires ou les bénéfices non commerciaux. Enfin, le bien doit rester loué pendant au moins trois ans après la création du déficit.

 

 

Quelles charges pouvez-vous déduire de vos revenus fonciers ?
Vous pouvez déduire de vos revenus fonciers les charges suivantes :

  • les frais de gestion et d’administration du bien (rémunération d’un concierge ou frais d’une agence immobilière ou d’un syndic de copropriété par exemple)

  • les impôts liés au logement et non récupérables auprès du locataire telle que la taxe foncière

  • les dépenses de réparation et d’entretien, qu’il s’agisse de travaux occasionnés par la vétusté du logement ou afin de faciliter sa location*

  • les provisions pour charge dans le cadre d’une copropriété

  • les charges locatives, si vous n'êtes pas parvenu à les récupérer auprès du locataire au 31 décembre de l’année suivant son départ

  • l’indemnité d’éviction ou de relogement d’un locataire

  • les primes d’assurance

  • les intérêts et frais d’emprunt.

 

Comment déclarer les charges déductibles de vos revenus fonciers ?
Les charges déductibles citées précédemment sont à renseigner lors de la déclaration des revenus fonciers, à effectuer par le biais du formulaire n°2044, à joindre à votre déclaration de revenus globale, renseignée grâce au formulaire n° 2042.

Pensez à conserver les pièces vous permettant de justifier les charges déclarées : facture, plan, photographie ou tout autre élément permettant d'établir avec précision la nature et le montant des charges supportées. En effet, l'administration fiscale pourra vous demander de lui fournir ces justificatifs afin de contrôler le bien-fondé de la déduction.

 

En conclusion, le déficit foncier est un outil fiscal intéressant pour les investisseurs immobiliers, permettant de diminuer leur imposition sur le revenu tout en améliorant leur patrimoine immobilier. Comme tout dispositif fiscal, il convient de bien en comprendre le fonctionnement et les contraintes avant de l'utiliser. N'hésitez pas à vous rapprocher d'un conseiller en gestion de patrimoine pour bénéficier d'un accompagnement personnalisé.

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Investissement : 3 actions e-commerce qui pourraient être le prochain Amazon

Amazon a sans aucun doute pavé la voie du e-commerce, ayant débuté en tant que librairie en ligne pour devenir l'un des plus grands détaillants du monde, offrant une variété quasi infinie de produits. Sa capacité à innover et à se diversifier lui a permis de rester à la pointe du secteur. Cependant, la taille et la portée d'Amazon pourraient signifier qu'il y a une limite à sa croissance future, ce qui incite les investisseurs à chercher ailleurs des opportunités à fort potentiel.

 

Dans l'ensemble, la tendance du commerce électronique en est à ses débuts et a des décennies de croissance séculaire devant elle. Selon Morgan Stanley, le commerce électronique mondial représente 22 % des ventes au détail. 

 

Alors, quelles sont les meilleures actions de e-commerce à acheter ? De toute évidence, Amazon a été le leader à ce jour, mais c'est une action populaire dans les indices boursiers et les portefeuilles d'investissement. De plus, avec plus de 500 milliards de dollars de ventes annuelles, le taux de croissance sera inférieur à celui des années précédentes. Au lieu de cela, se concentrer sur des actions de e-commerce plus petites prêtes à exploser pourrait offrir de meilleurs rendements. Ces sociétés opèrent principalement sur les marchés émergents où la pénétration du e-commerce est faible et appelée à augmenter, apportant un potentiel élevé pour les actions et leurs investisseurs.

 

Ceci n'est pas un conseil en investissement. 

 

1. MercadoLibre

 

En Amérique du Sud, MercadoLibre a consolidé sa place de leader de la vente au détail en ligne. Il est présent dans 18 pays d'Amérique du Sud et d'Amérique centrale, dont le Brésil, l'Argentine, la Colombie, le Panama, le Costa Rica et le Mexique. Elle devance notamment Amazon en termes de parts de marché sur les marchés incluant le Brésil et les pays similaires.

 

Au cours de la dernière décennie, la croissance de Mercado a été fulgurante. Et la pandémie de Covid-19 n'a fait qu'accélérer l'adoption du e-commerce. Au cours de l'exercice 2019, les revenus ont augmenté de 59,50 %. Bien qu'il s'agisse d'un taux stupéfiant, la croissance s'est encore accélérée en 2020 et 2021, atteignant respectivement 73% et 78%.

 

Généralement, les investisseurs achètent des actions de e-commerce comme MercadoLibre en raison de la croissance de leur chiffre d'affaires. Mais la société se différencie par une croissance exceptionnelle de ses revenus et de ses bénéfices. Cette tendance s'est poursuivie au premier trimestre de l'exercice 2023, où les revenus ont augmenté de 58,4 % d'une année sur l'autre (YOY) sur une base neutre en termes de change.

 

Les bénéfices ont été plus impressionnants, atteignant 340 millions de dollars, grâce à une amélioration des marges à 11,2 %, contre 6,2 % au trimestre de l'année précédente. La direction prévoit d'améliorer encore la rentabilité au fur et à mesure que l'entreprise se développe. En outre, le récent dépôt de bilan du concurrent Americana a placé la société dans une position privilégiée pour s'emparer d'une plus grande part de marché au Brésil

 

2. Sea Limited

 

Sea Limited fournit des services de vente au détail en ligne par le biais de sa plateforme de e-commerce Shopee. Après avoir grimpé de plus de 700 % entre le premier trimestre 2020 et le troisième trimestre 2021, Sea Limited est retombée sur terre en raison d'un faux pas stratégique.

En décidant malencontreusement de se développer en Inde, en Amérique latine et en Europe, l'entreprise a essayé de poursuivre trop de marchés tout en restant non rentable sur son marché principal d'Asie du Sud-Est. Malheureusement, sa stratégie n'a pas fonctionné en Europe et en Amérique latine. En Inde, l'hostilité des autorités réglementaires a conduit à une sortie rapide de l'entreprise.

 

Néanmoins, Sea est l'une des meilleures actions de commerce en ligne à fort potentiel à acheter en raison de sa position sur le marché de l'Asie du Sud-Est. Après s'être retirée du marché latino-américain en septembre 2022, l'entreprise s'est concentrée sur son bastion. Aujourd'hui, elle détient plus de 50 % de parts de marché dans la région de l'Asie du Sud-Est.

 

Comme le montrent les résultats du premier trimestre de l'exercice 2023, la croissance reste solide. Les revenus du segment du commerce électronique ont augmenté de 36,3 % en glissement annuel, et l'entreprise a considérablement amélioré la rentabilité du segment en conséquence, déclarant un bénéfice EBITDA ajusté de 207 millions de dollars, contre une perte de 742 millions de dollars au premier trimestre 2022.

 

Malgré les chiffres impressionnants du commerce électronique, l'action a plongé de 17 % après la publication des résultats. Les investisseurs ont été effrayés par les 2 milliards de dollars de créances totales dans son segment de services financiers numériques, Sea Money. Le déclin s'est poursuivi, l'action passant de 88 dollars avant les bénéfices à 61 dollars aujourd'hui. Cette baisse offre une opportunité dans l'un des secteurs les plus prometteurs de l'e-finance.

 

3. PDD Holdings

 

PDD Holdings, géant chinois du commerce en ligne, connaît une croissance rapide malgré la faiblesse émergente de l'économie chinoise. C'est l'un des principaux acteurs du commerce électronique en Chine, avec plus de 900 millions d'utilisateurs.

 

Alors que son activité principale de commerce électronique en Chine et les segments de Duoduo Grocery ont été les moteurs de la croissance au cours des cinq dernières années, l'entreprise dispose d'un nouveau moteur de croissance avec l'application d'achat populaire Temu. L'application a suscité un grand intérêt et s'est classée dans les trois premières places de l'App Store. Temu l'application de shopping offre une large sélection de marchandises à prix réduits. Les utilisateurs peuvent bénéficier de réductions allant jusqu'à 90 % dans 22 pays, y compris sur le marché américain après un lancement en septembre 2022.

 

PDD Holdings s'est fixé des objectifs ambitieux pour Temu et réalise des investissements importants. En 2023, elle vise une valeur marchande brute de 3 milliards de dollars. Elle espère faire passer la valeur brute des marchandises à 30 milliards de dollars en cinq ans.

 

Temu a notamment fait un effort unique en matière de publicité. Plutôt que de faire du marketing sur Google, Instagram ou TikTok, elle offre d'importantes réductions et des coupons pour les clients réguliers, ainsi que des récompenses pour les recommandations. C'est ainsi qu'elle a pris un essor considérable sur le marché américain.

 

Au premier trimestre, le chiffre d'affaires total a augmenté de 58 % en glissement annuel pour atteindre 5,48 milliards de dollars. Et comme les actions de commerce électronique à fort potentiel et à valorisation avantageuse sont rares, l'action PDD offre aujourd'hui une opportunité aux investisseurs. Selon Finviz, l'action se négocie à un ratio cours/bénéfice prévisionnel de 16.
 

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Les annonces d’entreprises à noter de la semaine :

  • Chevron publie un bénéfice par action en baisse au deuxième trimestre à 3,08 USD.

 

  • Amazon investit 120 millions de dollars pour une usine de satellites.

 

  • Mercedes-Benz place la Chine au cœur de son plan stratégique 2025.

 

  • Dassault Systèmes publie des résultats en hausse au premier semestre et confirme ses objectifs annuels.

 

  • Edenred prévoit d'atteindre de nouveaux résultats record cette année.

 

  • Interparfums relève son objectif de revenus pour 2023 après un bon premier semestre.

 

  • Bénéteau relève son objectif de résultat opérationnel pour 2023 mais table sur un ralentissement de la demande au deuxième semestre.

 

  • LVMH est partenaire premium des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Les ventes du groupe augmentent au deuxième trimestre grâce au rebond de la Chine.

 

  • Thales acquiert l'américain Imperva pour 3,6 milliards de dollars.

 

  • Engie va implanter une plateforme de carburants alternatifs au port du Havre.

 

  • Alstom va fournir 40 trains Coradia Stream en Allemagne pour 900 millions d'euros. Le chiffre d'affaires d'Alstom augmente de 4,3 % au premier trimestre.

 

  • Les ventes trimestrielles d'Unilever dépassent les estimations en raison de la hausse des prix.

 

  • Adidas relève sa prévision de résultat pour 2023 en tablant sur une perte de 450 millions d'euros.

 

  • Le chiffre d'affaires d'Orange progresse légèrement au deuxième trimestre avec la hausse des prix.

 

  • EssilorLuxottica augmente son chiffre d'affaires au deuxième trimestre grâce à la reprise en Chine.

 

  • Stellantis confirme ses perspectives financières pour 2023 avec un premier semestre record.

 

  • Airbus décroche une commande d'avions de 2,1 milliards d'euros auprès du gouvernement canadien.

 

  • BNP Paribas dépasse les attentes au T2, porté par ses services de prêt.

 

  • STMicroelectronics enregistre un résultat d'exploitation en hausse à 1,15 milliard de dollars au T2.

 

  • Renault confirme ses objectifs pour 2023 et renoue avec les bénéfices au premier semestre.

 

  • Carrefour confirme ses objectifs financiers pour 2023 et améliore sa rentabilité en France.

 

  • Kering acquiert 30% de Valentino pour 1,7 milliard d'euros.

 

  • McDonald's dépasse ses prévisions pour le deuxième trimestre avec une croissance à deux chiffres des ventes comparables.

 

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Source : Les Echos, Investir, Investing, ZoneBourse, Reuters, ABC Bourse

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